On sait en quelles circonstances fut découvert, en 1858,  le trésor de Guarrazar, en Espagne. Il était constitué de sept grandes couronnes et de quatorze plus petites. Le tout pesant globalement 150 kg d’or fin. 
Elles avaient appartenu individuellement à des rois wisigoths, et, probablement, avaient été enfouies lors de la prise de Tolède, en 711, par les Arabes.
Racheté discrètement par un Français, ce trésor fut ramené à Paris, trouvant acquéreur auprès du musée de Cluny. En vain, l’Espagne réclama sa restitution. Ce n’est que pendant les années d’Occupation, que Franco obtint de Pétain un retour de la plupart des couronnes.
Resta en place 
quelques joyaux secondaires et une couronne connue sous le nom de « couronne de Sonnica ». On peut y lire, en effet, dans le creux d’une petite croix, cette mention : lN DEI NOMINE OFFERET SONNICA BEATE MARIE lN SORBACES. Ce qui peut se traduire par : C (Offert au nom de Dieu par Sonnica à Sainte-Marie de Sorbaces ».
Cette inscription a toujours dérouté les spécialistes. Elle n’a jamais permis d’identifier le possesseur de cette couronne, comme cela fut le cas pour toutes les autres. Si ce nom de Sonnica désigne bien un personnage masculin, il ne correspond à aucun roi ou prince wisigoth. On lui a seulement rapproché le patronyme d’un évêque arien du nom de Sumca. Autre mystère, celui de cette désignation : BEATE MARIE lN SORBACES.


Si l’expression Sainte Marie désigne le vocable d’une église, le mot Sorbaces résiste davantage à l’interprétation. Il peut seulement se traduire par sorbier ou cormier. Il faudrait donc lire : Sainte-Marie des Sorbiers ou des Cormiers. L’endroit à rechercher serait alors un site planté de cette variété d’arbres.

C’est en vain qu’on a tenté de faire correspondre ce nom de sorbier avec celui d’un lieu des environs de Tolède. Ferdinand de Lasteyrie, éminent spécialiste de l’art ancien au XIXe siècle, s’y est vainement essayé.
Dans son livre, Le Mystère gothique (1976), Gérard de Sède a fait une proposition : En France, dans le département de l’Hérault, existe un très vieux village situé sur le plateau du Larzac, au-dessus d’un ravin qui surplombe la petite rivière de la Virenque. Or, quel est le nom de ce village : SORBS ! Déjà mentionné dans les chartes en l’an 800, il est très possible que la mystérieuse couronne de Sonica ait été consacrée en ce lieu. Après tout, avec l’Aude et le Gard, l’Hérault fit partie de cette Septimanie que les Wisigoths conservèrent jusqu’à ce qu’ils en fussent évincés par les Francs, au VIIème siècle.

 

 

{Hérault] ⸞ Sorbs, une mystérieuse inscription wisigothique ⸞

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